Quand on cherche un psy, il est assez difficile pour un néophyte de s'y retrouver entre psychologue, psychanalyste, psychiatre, psychothérapeute ou praticiens en psychothérapie. Il suffit de regarder l'offre en psychothérapie sur la Moselle, ne serait-ce même que sur le secteur de Metz, elle est pléthorique. Il s'agit donc en premier de bien choisir le professionnel qui sera le plus à même de répondre à notre besoin. Une des questions qui peut se poser en premier est celle du prix et du remboursement de la séance. Ce dernier par exemple ne pourra être effectué que par un psychiatre, lequel est médecin.
Le psychanalyste
Le titre s'il en est un, n'est pas protégé. N'importe qui peut se déclarer psychanalyste. C'est ainsi que depuis la loi Accoyer, qui encadre l'usage du titre de psychothérapeute, beaucoup de psy sans formation se sont déclaré psychanalyste. Mais il n'y a pas que les non-diplômés qui se sont déclarés psychanalyste, ainsi des psychiatres ou des psychologues sur la base de leur diplôme d'État s'affichaient psychanalyste après avoir effectué une analyse de quelques mois. Maintenant que la psychanalyse n'a plus le vent en poupe, c'est plus rarement le cas. On ne devient pas psychanalyste, c'est une fonction qu'on désire occuper après avoir fait un ou plusieurs trajets, une ou plusieurs tranches, avec un analyste. Ce n'est qu'après de nombreuses années d'analyse qu'on peut prendre cette responsabilité.
Pourquoi ?
Parce que cette place d'écoute nous confronte à l'angoisse de l'autre qui, peut-elle même éveiller notre propre angoisse. Il est donc important d'avoir pu élaborer suffisamment celle-ci pour éviter des effets contre-transférentiels. Parce que dans sa propre analyse, l'analyste a pu se rendre compte du temps qu'il lui a fallu pour désintriquer des nœuds de pensées, de rationalisations, qui le faisaient toujours revenir à la même place avec les mêmes souffrances. Il a pu mettre à jour des pensées plus ou moins conscientes, les relier aux affects concernés, apprivoiser ses peurs et ses fantasmes. Découvrir que ses symptômes étaient ce qui le représentait le mieux même s'il en souffrait. Ainsi l'analyste, plutôt que de proposer une méthode pour guérir proposera une écoute attentive, une présence qui à la longue permettra de dénouer les liens qui retienne prisonnier, apaisera les symptômes qui font souffrir. Après avoir effectué cette traversée, l'analysant peut alors, s'il le désire, occuper la place d'analysé ( d'analyste ).
Mais est-ce suffisant ?
Non, évidemment, car le psychanalyste dans son écoute repère la logique du discours du patient, comment cette logique le détermine, voire le structure. Ainsi, il orientera ses interventions selon cette structure. Il devra donc aussi dans son écoute déterminer le rapport qu'un consultant entretien avec la structure de la parole. Ce qu'il dit, la manière dont il souffre, la fonction d'un symptôme, voilà ce que cherchera l'analyste. Il interviendra donc selon que la personne est structurée sur un mode névrotique, psychotique ou pervers. À savoir que ces modes de structuration ne présagent pas d'une anormalité ou d'une maladie. C'est la décompensation de la structure qui est du registre de la maladie. Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire que l'analyste ait une longue formation dans une école reconnue de psychanalyse. N'hésitez pas à demander à un psychanalyste que vous consultez s'il a fait une analyse et s'il a suivi une formation et dans quelle école. S'il ne vous répond pas ou esquive la réponse vous pouvez partir!
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